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Ce serait un ciel d'orage. Ou un matin d'été. Ou l'échancrure des soirs, les soirs

noyés, leurs fentes, tenaces, au bord des jours. Leurs fentes surpiquées.

On s'enfoncerait dans le temps qui passe et dans le temps qu'il fait.

On voudrait toucher. On voudrait caresser. Effleurer de la main. Suivre du bout

des doigts. Déchiffrer.

Humer. Flairer. Se rouler dedans. on se roulerait dedans.

C'est cousu,. C'est têtu.

C'est la fraîcheur des robes tendues, étendues, écartées, écartelées. Les robes, les draps, les che;ises, les jardins lessivés, têtes renversées, têtes renversées, les armoires, les nids d'abeilles, les chiffres marqués.

C'est du blanc, c'est de l'absence, c'est du silence.

Marie-Hélène Lafon - écrivaine

Décembre 2015

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